La sociologie de l'éducation est la branche de la sociologie qui étudie les processus de socialisation scolaire, les trajectoires scolaires et leurs déterminants, les rapports pédagogiques, les caractéristiques des institutions et du personnel éducatif. La sociologie de l’éducation se fonde sur une approche de l’éducation comme phénomène social. Elle se donne principalement pour objet les relations éducatives, les rôles éducatifs, les groupes éducatifs, en ne se limitant ni dans le temps ni dans les cultures. Plusieurs méthodes sont utilisées. Il peut s'agir de macrosociologie, comme chez Pierre Bourdieu ou Raymond Boudon, ce qui permet une réflexion sur l'institution scolaire et les trajectoires au niveau macro ; ou alors, de microsociologie, avec des études menées au niveau d'un établissement scolaire, d'une classe. Les premiers écrits de sociologie de l'éducation sont le fait d'Émile Durkheim. Il donne en 1905 un cours appelé L'Évolution pédagogique en France, qui est édité à titre posthume en 1938. Cette branche de la sociologie est abandonnée pendant un temps avant de revenir sur le devant de la scène avec les travaux de Pierre Bourdieu et de Jean-Claude Passeron. Discipline ancienne, elle compte actuellement deux écoles principales, l'école de Pierre Bourdieu et l'école de Raymond Boudon. Les théories de Pierre Bourdieu sont qualifiées de conflictualistes tout comme celles de Bernard Lahire ou de Baudelot-Establet. Ils travaillent sur ce qu'ils considèrent comme les déterminants de la réussite scolaire : la proximité avec l'institution scolaire, les dispositions à apprendre (capital culturel) qui sont inculquées par les parents, etc. Les travaux de Raymond Boudon prennent le contrepied de ceux de Bourdieu et mettent en évidence l'importance des rapports sociaux dans l'orientation scolaire, la réussite ou l'échec. L'origine sociale a une influence sur les résultats scolaires, mais le parcours scolaire est en partie dû à des calculs coûts/avantages.