Ortona est une commune italienne de la province de Chieti dans les Abruzzes. Le village (Hortòn epineiòn frentanòn, Ortona porto dei Frentani) est bâti en balcon sur la mer, ce qui lui donne du charme, d'autant qu'il possède un riche patrimoine. Le bourg concilie vieille ville perchée, petit port et plages de sable. Une ancienne orthographe était Ortona a mare. La ville a probablement été fondée par le peuple italien des Frentani. À l'époque romaine, elle est devenue une ville importante. Après la chute de l'Empire romain, Ortona a été successivement gouvernée par les Lombards, les Francs et les Normands. En 1075, elle fut finalement annexée par le Royaume de Sicile. En 1258, les reliques de l'apôtre Thomas furent ramenées à Ortona par le marin Leone Acciaiuoli. En 1302, le seigneur croate pilla Ortona et tira tribut de ses habitants. Dans la première moitié du des murs de défense furent construits et durant cette période, la ville s'opposa violemment à celle toute proche de Lanciano dans une guerre qui ne s'acheva qu'en 1427. Le , des vaisseaux vénessiens détruisirent le port d'Ortona; en conséquence le roi de Sicile ordonna la construction d'un château qui surplombait le nouveau port pour sa défense. En 1582, Marguerite de Parme, la gouverneure des Pays-Bas de l'époque, y acheta la seigneurie et y fit construire le palais Farnèse par l'architecte Giacomo della Porta, avec un vignoble. Le vin tiré de ce dernier s'appelait "Farnese" et est encore mis en bouteille aujourd'hui. Cependant le palais ne sera pas achevé en raison du décès de la duchesse. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la famille royale italienne a fui en septembre 1943, via le port d'Ortona vers la ville plus méridionale, déjà libérée, de Brindisi. Deux mois plus tard, en décembre 1943, Ortona est le théâtre de violents combats entre les troupes allemandes et canadiennes. La ville a été gravement endommagée. Située sur la ligne Gustave établie par les Allemands et donnant sur la mer Adriatique, la ville fut le théâtre d'une bataille acharnée en entre troupes canadiennes et allemandes pour son contrôle et fut surnommée ainsi le « Petit Stalingrad » par la presse.