Le châle est une grande pièce de tissu que l'on drape sur les épaules ou que l'on porte parfois autour du cou ou sur la tête à la manière d'un voile. Généralement fait de laine, il est plus large qu'une écharpe. Souvent garni de franges, il se distingue du foulard, le plus souvent fait de soie ou de coton, mais il peut être comme lui en forme de rectangle, de carré ou de triangle. L'accessoire est répandu dès l'Antiquité, notamment en Asie centrale, en Inde et en Asie occidentale, mais est vogue en Europe de l'Ouest au et . Très influencés au départ par les productions indiennes, les créations européennes renouvellent progressivement les motifs utilisés et innovent par les techniques de fabrication. vignette|325px|Différentes manières de porter le châle en France sous l'Empire. Lithographie de 1888 parue dans Le costume historique d'Albert Racinet. vignette|Broderie à l'aiguille de châles du cachemire vers 1867. vignette|Châle en laine de pashmînâ tissé à la main au Kashmir vignette|Femme présentant un châle traditionnel éthiopien. Le mot châle est emprunté à l'hindi, shāl, d'origine persane شال « chal » ou « chaale ». Ce terme exotique s'est fixé dans son orthographe actuelle vers 1670, même si un siècle plus tard l'anglicisme schawl, écrit également schall, revient en force dans l'usage courant, sous l'influence de la mode anglaise. Le terme châle l'emporte définitivement vers 1860. L'objet lui-même est répandu dans l'Antiquité, notamment en Asie centrale, en Inde et en Asie occidentale. Simple vêtement servant à se tenir chaud, il joue aussi dans certaines cultures un rôle symbolique et rituel, comme le talit dont l'emploi, décrit déjà dans la Torah, se perpétue aujourd'hui. Dans la Description de l'Égypte, le Comte de Chabrol décrit le châle (شال) comme une longue pièce de mousseline ou de tissu de laine que l'on plisse et tourne plusieurs fois autour du tarbouche.