thumb|Johann Petrejus, illustration du Livre II du De Architectura de Vitruve, par Walther Hermann Ryff, 1547. Une définition de l'histoire de la construction, qui la distingue de l'histoire de l'architecture, pourrait nous être donnée par Vitruve : elle s'attache à décrire les matériaux que fournit la nature et l'usage qu'on en fait. Il n'y est pas question de l'origine de l'architecture, mais bien de celle des bâtiments, ainsi que de la manière dont on est parvenu à donner à l'art de bâtir les développements et le degré de perfection où nous le voyons aujourd'hui (Vitruve, De Architectura, Livre II). Le champ de l'histoire de la construction s'est constitué dans certains pays comme un domaine d'étude universitaire à part entière. L'histoire de la construction est liée intimement à la disponibilité des matériaux, et la plupart des matériaux utilisés et des techniques pratiquées en construction depuis les temps reculés le sont encore aux . Jusqu'à la révolution industrielle qui se profile à partir du , où elle devient progressivement une industrie, la construction est étroitement liée au terroir et se constitue de manière agreste. Il n'existe au sein de l'humanité qu'un nombre restreint de principes d'art : du point de vue de la structure, il existe seulement deux méthodes principales. La première, et la plus ancienne très probablement, du moins dans les pays tempérés, consiste à employer le bois que l'on associe à du feuillage ou à des peaux d'animaux. La seconde comprend tous les systèmes d'« agglutinage », méthode que l'on désigne sous le nom général de maçonnerie. Cette technique emploie des briques crues ou cuites, des pierres ou encore des moellons assemblés par de l'argile voire un ciment. Pour les régions du globe où la végétation est rare, ainsi que pour la plupart des rivages méditerranéens, l'argile est le matériau le plus utilisé. On retrouve par la suite l'argile et le bois associés dans une architecture plus mûre, constituant les structures dites de maison à pans de bois. vignette|Çatal Höyük, 6000 avant J.