thumb|upright=1.2|Membres de la SA apposant sur la vitrine d'un commerce juif des pancartes proclamant : , Le boycott antisémite du fut organisé par les nazis en Allemagne, quelques semaines après l'accès d'Adolf Hitler au poste de chancelier, le 30 janvier 1933. Première manifestation antisémite d'envergure organisée par les nazis après leur arrivée au pouvoir, il fut les prémices et le prétexte de la mise en place de législations antisémites, comme la loi allemande sur la restauration de la fonction publique du 7 avril 1933. Il constitua également l'une des étapes qui débouchèrent sur la Shoah. thumb|Défilé de la SA en 1930. En trench-coat blanc au centre de l'image, Joseph Goebbels salue de la main ; à sa droite Wilhelm Frick. L'antisémitisme connaît un regain de vigueur en Allemagne après la fin de la Première Guerre mondiale et se développe surtout dans les universités. Dès 1921, l'union des étudiants allemands (Deutscher Hochschulring) n'admet plus les étudiants juifs en son sein ; cette exclusion concerne également les Juifs convertis au christianisme. Cette exclusion est mise en cause par le gouvernement mais est approuvée, à l'issue d'un référendum, par 76 % des étudiants qui ont pris part au vote. À la même époque, la presse nazie encourage le boycott des entreprises juives, position qui devient un classique des partis de droite. À partir de 1931, les membres de la SA empêchent les clients d'accéder aux commerces juifs, brisent les vitrines des magasins et menacent leurs exploitants. À l'automne 1932, des SA posent des bombes dans des entreprises et commerces juifs et dans des synagogues ; à Noël, le parti nazi organise un boycott à l'échelle nationale, alors que de larges secteurs de l'économie, comme les banques, les compagnies d'assurance et les grandes entreprises industrielles, comme Siemens, n'acceptent plus d'engager des Juifs. Après la nomination d'Hitler au poste de chancelier le 30 janvier 1933, la violence antisémite se répand à travers toute l'Allemagne.