Durocorter (ou Durocorterum) est le nom du site gaulois qui devint cité de l'Empire romain puis, aujourd'hui, la ville de Reims. Par ordre chronologique : Durocortorum des Rèmes, par Jules César dans la Guerre des Gaules, VI, 44, 1 à 3. Géographie (Ptolémée), II, 9, 6 Drocorttoron. Strabon dans sa Géographie, IV, 3, 5. Ammien Marcellin dans sa Res gestae à XV, 11-10 où il cite les villes de Châlons, Reims et Amiens, XVI, 2, 8 où Julien concentre ses troupes à Reims... Les actes du Concile d'Arles (314) dans le codex C 37 civitas Remorum, K 27, A 24, D 24 (Item de Galleis. Inbetausius episcopus, Primigenius diaconus de ciuitate Remorum [Reims]). Jérôme de Stridon, dans sa lettre CXXIII, 15 à Gerchia, Remorum urbs. Dans le Code de Théodose alors que Valens et Valentinien II se trouvent à DUrocortourm en 366 et 367, ils promulguent des ordonnances impériales livre VIII, 7 donné à Durocortorum le 7 avril 366 ; livre XI, 1 donné à Durocortorum le 19 mai 366 ; ...livre XIV, 4 donné à Durocortorum le 8 juin 367. La ville est citée dans la Notitia dignitatum pour sa fabrique d'épées, Empire d’Occident IX, 36, pour sa confection des habits de cour, Empire d’Occident XI 56, ses atelier de brocarts d'or et d'argent, Empire d’Occident XI 76, comme siège du Directeur des caisses générales de comte des Largesses, Empire d’Occident XI 34 et s'y trouve le Préfet des Lètes et Gentils, Empire d’Occident XLII 42. Après l'installation de Magnus Maximus dans Augusta Treverorum, Reims est cité comme Metropolis civitas Remorum ou encore métropole de la Gaule seconde. L'oppidum du « Vieux Reims », situé sur les actuelles communes de Variscourt et Condé-sur-Suippe, était le chef-lieu des Rèmes. Cette ville aurait vu le jour entre 450 et 200 (époque de La Tène I et II). Sans doute était-elle entourée de deux fossés ou enceintes concentriques et couvrait déjà quelque . À cet ensemble succéda cependant vers 80 l'oppidum de Durocortorum, sur le site qui deviendra Reims, comme en témoignent quelques nécropoles.
Emmanuel Pierre Jean Ravalet, Marc Antoine Messer