Agathias le Scholastique (Άγαθίας σχολαστικός) est un avocat, poète et historien byzantin né à Myrina (Mysie) vers 530, mort entre 582 et 594. Il fut le principal historien de la fin du règne de Justinien, entre 552 et 558. À ce titre, il continua l’œuvre de Procope de Césarée, et son œuvre fut elle-même poursuivie par Ménandre le Protecteur. On est assez mal renseigné sur la vie d’Agathias. Ce que l’on sait de lui est en bonne partie déduit de ses écrits. Il est né à Myrina (Mysie) (près d’Aliaga en Turquie) où son père, Memnonius était l’un des décurions municipaux. Sa mère s’appelait Péricléia. Il avait un frère dont on ignore le nom et une sœur, Eugenia. Il étudiait la rhétorique à Alexandrie lorsqu’un tremblement de terre détruisit Beyrouth (alors appelée Berytus) en 551, à la suite de quoi les étudiants furent transférés à Sidon. Si l’on accepte qu’Agathias devait être alors dans la vingtaine, ceci situerait sa naissance aux environs de 530. Il retourna à Constantinople où il termina ses études en 554 et devint « scholaste », c’est-à-dire avocat. Aucun évènement notable ne semble avoir marqué sa vie professionnelle et les souvenirs les plus frappants qu’il évoque remontent à ses études : le tremblement de terre pendant ses études à Alexandrie, un arrêt à Cos après un tsunami, et les ravages provoqués par ce tsunami, une visite à Tralles. Avocat prospère, il fut surtout un homme du monde fréquentant collègues et autres intellectuels de la bourgeoisie locale. S’il se fit quelques amis parmi les gens de lettres comme l’écrivain Paul le Silentiaire, le secrétaire impérial Euthychianus, le traducteur officiel pour le persan Sergius, l’architecte de Sainte-Sophie Anthémius de Tralles, Métrodore (frère du précédent), il ne semble jamais avoir fait partie des cercles politiques et militaires importants de la société et il se plaignit à de nombreuses reprises du peu de notoriété que lui valait l’absence de patronage officiel. La date de sa mort est également inconnue et doit être déduite de son œuvre.