Les Itzá sont une population précolombienne de la branche des Mayas, connue notamment pour ses réalisations dans la ville de Chichén Itzá. Ils ont vécu autour de cette cité et de celle de Mayapan, dans le nord du Yucatán, ainsi qu'autour du port de Champoton au Campeche, avant de migrer vers les Basses-terres mayas autour du lac Petén Itzá. Les Itzá forment une branche un peu particulière des Mayas. Ils parlent une langue maya, l'itzá, mais leur culture est empreinte d'éléments mexicains, tels que les tzompantli, les Chac Mool, le culte de la décapitation, le culte de Quetzalcoatl, la métallurgie ou encore l'usage des turquoises ils véhiculent la religion Toltèque à travers des campagnes militaires et religieuses dont le parcours est décrit avec précision dans le Chilam Balam. L'ouvrage lui-même n'est pas de source Itza mais Xiu. Sa rédaction a été initiée par l'un des derniers membres de la dynastie Francisco Montejo Xiu pour justifier son ultime tentative de restauration d'une quadripartition sur le Yucatan, il y consigne environ deux mille ans d'histoire de la péninsule sur le mode cyclique des Katuns. Son ouvrage sera poursuivit et complété des différents évènements jusque vers 1880. Les mentions les plus anciennes de l'ouvrage font état d'évènements datant de la période Olmèque de La Venta. Les Itzas à partir du forment une caste dirigeante avec la vocation d’exercer le pouvoir sur les autres castes maya (agriculteurs, artisans, commerçants, esclaves) présentes sur leur territoire ainsi que sur tous les clans conquis puis soumis à leur autorité. Ils sont à priori majoritairement d'origine Chontal comme les Kejaches et les Acalans et exercent un commerce maritime depuis Bacalar une lagune du Quintana Roo proche de Bacalar où se situe leur centre de carénage de pirogues. Leur pouvoir est organisé autour d’une répartition quadripartite des territoires où chaque entité autonome est rattachée à un point cardinal (est, nord, ouest et sud).