La division SS « Totenkopf » ou la division « Totenkopf », Totenkopf signifiant « tête de mort » (appellations allemandes successives : la SS-Division Totenkopf, puis la SS-Panzergrenadier-Division „Totenkopf“ et enfin la 3. SS-Panzer-Division „Totenkopf“), est l'une des 38 divisions de la Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale. La présence dans les effectifs de cette division de gardes des camps de concentration et d'extermination nazis en a fait l'une des unités de la Waffen-SS qui s'est distinguée le plus par son fanatisme et sa brutalité ; elle a de ce fait commis de nombreux crimes de guerre. La division Totenkopf avait pour origine les unités de garde des camps de concentration, les SS-Totenkopfverbände (« unités SS à tête de mort »). Celles-ci étaient dirigées par Theodor Eicke à partir du , lors de sa nomination comme inspecteur des camps de concentration. Ces unités étaient organisées en régiments basés dans différents camps : Standarte « Oberbayern » à Dachau ; Standarte « Brandenburg » à Oranienbourg-Sachsenhausen ; Standarte « Thüringen » à Buchenwald ; Standarte « Ostmark » à Mauthausen. Liste des camps de concentration nazis C'est sous le commandement d'Eicke que débute la transformation des SS-TV (il ne faut pas confondre les SS-VT pour SS-Verfügungstruppe, destinés dès l'origine à faire des Waffen-SS, avec les SS-TV pour SS-Totenkopfverbände, initialement uniquement destinés à la garde des camps de concentration) en vue d'en faire des unités aptes à combattre sur le front. Dès sa prise de fonction, Eicke mobilise tous ses contacts au sein de la SS pour assurer un bon équipement à sa division, notamment en armes antichars, pour la motoriser et la doter d'un groupe de reconnaissance. À partir de ce moment, Eicke entame une nouvelle carrière et n'a plus de responsabilités dans l'organisation des camps de concentration. L'homme change de fonction, mais ses convictions restent les mêmes. Anti-catholique convaincu, il arrive, en 1940, à « convaincre » une compagnie entière de sa division de renoncer à la religion chrétienne, en le faisant acter par un tribunal administratif.