Un guyot est un mont sous-marin volcanique isolé de forme tronconique. Son sommet aplati se trouve à plus de deux cents mètres de profondeur sous la surface, et à plus de neuf cents mètres du plancher océanique. Cette définition est néanmoins arbitraire, et il existe des montagnes à sommet plat plus petites. vignette|upright=1.5|alt=Reconstitution par ordinateur, en trois dimensions et fausses couleurs, du relief du guyot de l'Ours.|Le guyot de l'Ours, au large du Massachusetts (États-Unis) dans l'océan Atlantique Nord. Les monts sous-marins à sommet plat sont connus dès la fin du , mais ils sont alors appelés « bancs ». Ils ont ensuite été étudiés par les membres de l'U.S. Coast and Geodetic Survey, un organisme d'études côtier et géodésique américain, et ont fait l'objet d'une première publication scientifique en 1941 par Harold Murray. vignette|alt=Dessin montrant le profil à sommet plat d'un guyot.|Le tracé sonar du premier guyot découvert par Hess. En 1945, l'Américain Harry Hess de l'université de Princeton (New Jersey, États-Unis), servant alors comme officier de marine, décrit à son tour ces monts sous-marins à partir des données récoltées par les sonars du navire qu'il commande. Elles montrent le profil de montagnes à sommet plat. Il en découvre une centaine, et leur donne le nom générique de « guyot » car il trouve qu'elles ressemblent au Guyot Hall, le bâtiment à toit plat abritant la faculté de géologie de l'université de Princeton, lui-même nommé ainsi en l'honneur du géographe et géologue américano-suisse Arnold Henri Guyot. Hess a émis l'hypothèse que ces montagnes étaient d'anciens volcans, dont le sommet aurait été érodé par l'action des vagues, bien qu'elles se trouvent maintenant en profondeur sous le niveau de la mer. vignette|upright|alt=Photographie en noir et blanc d'Harry Hess en uniforme de capitaine de marine, lors de la Seconde Guerre mondiale.|Harry Hess. Les guyots ont été formés par l'érosion à l'air libre, puis se sont progressivement enfoncés lors de leur déplacement avec la lithosphère océanique, celle-ci s'abaissant (subsidence) à mesure qu'elle s'éloigne de la dorsale océanique.