Les Parties des animaux (en grec ancien / Perì zốôn moríôn, en latin De partibus animalium) est un traité d'Aristote composé de quatre livres ; il présente une classification des animaux et critique les positions platoniciennes de la conception de la nature du vivant. Le premier chapitre des Parties des animaux n'est pas une simple introduction à l'ouvrage, mais un manifeste philosophique et épistémologique de l'auteur, qui présente ses thèses sur l'étude du vivant en particulier et la science en général. Aristote commence par parler de la méthode des sciences de la nature. Les animaux sont déjà présents face à l'homme, mais l'expérience commune ne suffit pas ; il faut procéder selon une méthode bien définie pour pouvoir connaître, et classer, les animaux. Il résume ainsi la problématique à laquelle le chercheur de la vérité fait face : Aristote procède comme il le fait dans toutes les parties de l'Organon, à savoir, à travers une catégorisation et une délimitation des objets. Il va chercher à les caractériser par leurs limites, comportements ou forme. Les quatre premiers chapitres de ce livre décrivent la méthodologie des sciences de la nature. Le cinquième chapitre, plus métaphysique, laisse apparaître le téléologisme de l'auteur. Aristote se montre finaliste dans sa conception de la nature et déclare que . L'auteur souligne à nouveau l'émerveillement que l'on peut ressentir face à l’étude et à la découverte des êtres de la nature vivante : Le principe fondamental des Parties des animaux est l'unité d'analogie. . Les deux sont des organes de préhension : les deux sont caractérisés par la même finalité. Si ces organes ne sont pas de même forme, bien qu'ils aient le même but, cela peut se comprendre par le milieu dans lequel évoluent les différents animaux. Ainsi, les poissons ont pour organes de locomotion des nageoires, parce qu'ils évoluent dans l'eau ; des jambes ou des pattes leur seraient inutiles. Cependant, Aristote n'est pas un partisan du mécanisme.