Le blocus de l'Allemagne est un blocus naval mené durant la Première Guerre mondiale par la Royal Navy britannique à partir de 1914 dans le but de stopper le ravitaillement maritime de l'Allemagne et de ses alliés. On estime à le nombre de civils allemands morts des suites de la sous-alimentation pendant et après la guerre. Il est considéré comme un élément clé de la victoire finale des alliés. Le blocus se poursuivit après la signature de l'armistice le 11 novembre 1918 pour forcer l'Allemagne à signer le traité de Versailles en juin 1919. L'Allemagne et le Royaume-Uni dépendaient largement des importations pour nourrir leur population et alimenter leur industrie. Les importations de produits alimentaires et de matériel militaire des deux camps provenaient principalement des Amériques, par conséquent, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont tous les deux tentés d'imposer un blocus à l'autre. La Royal Navy supérieure en nombre pouvait opérer dans le vaste Empire britannique tandis que la flotte de surface allemande, la Kaiserliche Marine restait confinée aux côtes allemandes. Les Allemands utilisèrent donc les corsaires et les sous-marins pour opérer ailleurs. Avant la Première Guerre mondiale, une série de réunions furent tenues à Londres concernant une coopération militaire avec la France dans l'éventualité d'une guerre avec l'Allemagne. Le directeur des renseignements navals, Charles Ottley, assura que la Royal Navy aurait deux fonctions dans cette guerre : intercepter des navires de commerce allemands, et empêcher le blocus des ports britanniques. Un blocus fut considéré comme utile pour deux raisons. Il pourrait forcer la flotte de guerre allemande à combattre ; il pourrait aussi être une arme économique contre l'Allemagne. Le blocus de l'Allemagne apparut formellement dans les plans de guerre britanniques en 1908, les officiers étant cependant divisés sur la possibilité d'un tel blocus. Les plans étaient constamment révisés, et en 1914, la Royal Navy était encore hésitante sur la manière de mettre en place ce blocus.