vignette|300px|La variabilité de la fréquence cardiaque visualisée par les changements de l'intervalle R-R. La variabilité de la fréquence cardiaque ou VFC (en anglais, heart rate variability ou HRV) est le degré de fluctuation de la durée des contractions du cœur, ou de l'intervalle entre deux contractions (intervalle R-R). Il s'agit d'une plus ou moins grande régularité, tandis que le rythme cardiaque s'intéresse à la fréquence des contractions. La VFC est en relation avec le système nerveux autonome. Elle constitue un biomarqueur pour suivre l'évolution de différents états de fatigue et de stress. Les médecins et les scientifiques de la Grèce antique ont effectué la première mesure de la fréquence cardiaque. Cependant, ce n'est qu'après l'invention de la "montre à pouls du médecin" en 1707 que les changements de cette fréquence ont pu être évalués avec précision. En 1733, le révérend Stephen Hales a été le premier à constater que le pouls variait en fonction de la respiration, tandis qu'en 1847, Carl Ludwig a enregistré pour la première fois l'arythmie sinusale respiratoire. Grâce à la mesure de l'ECG en 1895 et à l'avènement des techniques de traitement numérique des signaux dans les années 1960, l'étude de la fréquence cardiaque et de son lien avec la santé et la maladie a connu une forte progression. Au début des années 1970, plusieurs chercheurs ont commencé à utiliser des techniques modernes de traitement numérique pour examiner la relation entre la régulation neuronale autonome et les subtils changements des ondes de pression artérielle et de la fréquence cardiaque. Depuis ces études pionnières, une multitude d'autres ont été menées. Aujourd'hui, il est évident que les changements rythmiques de la fréquence cardiaque reflètent les interactions complexes entre les fibres nerveuses parasympathiques (qui diminuent la fréquence cardiaque lorsqu'elles sont activées) et les fibres nerveuses sympathiques (qui augmentent la fréquence cardiaque lorsqu'elles sont activées).