L’Espoir (en hébreu: he, Hatikvah) est l’hymne national de l’État d’Israël depuis sa création en 1948. Il a été écrit en Ukraine en 1878, par Naftali Herz Imber, sous le nom de תקותנו Tikvatenou (Notre espoir). La musique a été adaptée en 1888 par Samuel Cohen, d’après une mélodie populaire roumaine de Moldavie. Cette mélodie, qui circulait en Moldavie et dans les pays limitrophes, est connue en Roumanie sur différents textes : Le Chariot à bœufs (Carul cu boi), Chanson de mai (Cântec de mai), Les Plaines se sont réveillées (Luncile s-au deşteptat) ou Maïs aux feuilles haussées (Cucuruz cu frunza-n sus). Peter Gradenwitz émit l’hypothèse que Samuel Cohen avait trouvé cette mélodie dans un recueil de chansons liturgiques publiées par le chantre Nissan Beltzer de Kichinev, ce qui n’exclut pas la source moldave. Astrid Baltsan, pianiste et professeur en musicologie a enquêté pendant huit ans sur les origines de l’Hatikva. À l’issue de ses recherches, la Moldavie ne serait pas à l’origine de cette mélodie. L’Hatikva est issue d’une vieille prière datant du de Juifs séfarades d’Espagne. Il s’agissait d’une prière pour l’eau écrite peu de temps avant l’expulsion des Juifs par Isabelle la Catholique. Elle est devenue une chanson d’amour au , et au Mozart, séduit par cette mélodie, . Elle ajoute que la Moldavie, à la recherche d’un hymne, sera séduit par cette mélodie sans en connaître l’origine et la reprend pour son hymne. On connaît des mélodies assez similaires (surtout dans leur première partie) dans les traditions de plusieurs pays, par exemple : en Italie la danse du temps de la Renaissance appelée la Mantovana ; à Naples au dans la parodie d'un lamento de Luigi Rossi : « Squarciato appena havea » de Francesco Provenzale ; la chanson suédoise Ack, Värmeland, du sköna ; la chanson ukrainienne Katérina Koutchéryava (Catherine aux cheveux crépus) ; l’hymne espagnol Virgen de la Cueva ; une chanson basque et une hollandaise ; une mélodie employée par des Juifs séfarades pour la prière Hallel ; une chanson polonaise Pod Krakowem ; le cantique évangélique Oh ! prends mon âme.