Le mot hébreu mamzer (hébreu : ממזר) dans la Bible hébraïque et la loi religieuse juive, désigne une personne née à partir de certaines relations interdites, ou un descendant d'une telle personne. Un mamzer est quelqu'un qui est soit né de l'adultère d'une femme mariée, ou né de l'inceste (tel que défini par la Bible), ou quelqu'un qui a pour parent un mamzer. Le mamzer a un statut spécial au sein du judaïsme. Ce statut n'est pas synonyme d'illégitimité, car il n'inclut pas les enfants dont la mère n'était pas mariée. Mamzer est également un terme familier péjoratif en hébreu et en yiddish pour une personne désagréable, ou d'une manière amicale, pour une personne intelligente. Le mot mamzer est une forme d'un nom masculin dérivé de la racine mzr ayant pour sens embarras/corrompu. Le Talmud explique le terme homotétiquement comme étant composée des mots mum (défaut) et zar (étrange/étranger), un euphémisme pour « union illicite » dans la lignée de la personne (Ordre Nashim 3:12, Yebamot 76b). Le terme apparaît deux fois dans la Bible hébraïque, la première fois dans Deutéronome 23:3. Dans la Septante le terme se traduit comme « fils d'une prostituée » (grec : ek pornes), et dans la Vulgate en latin, il se traduit par de scorto natus (« né d'une prostituée »). L'autre occurrence est dans le Livre de Zacharie 09:06 : « Et un bâtard habitera en Ashdod. » Le Talmud indique que mamzer est un terme appliqué à des descendants de certaines unions illicites. Pour certains cas, lorsque le parent mâle était un Cohen (membre de la lignée sacerdotale d'Aaron), il y a une catégorie connexe appelée Chalal. Selon la Mishna un mamzer est le fruit d'une union interdite par la Bible (Mishna Yebamoth 4, Michna 13: "כל שחיבין עליו כרת בידי שמים"). Selon le Choulkhan Aroukh un mamzer ne peut être produit que par deux juifs (Choulkhan Aroukh haEzer 4:19). Il existe deux catégories de mamzerim (pluriel de mamzer). Un enfant né de l'inceste (tel que défini par la Bible) est un mamzer.