thumb|250px|right|Dominique-Joseph Garat par Johann Friedrich Dryander (musée de la Révolution française). Dominique Joseph Garat (né le à Bayonne et mort le à Bassussary) est un avocat, journaliste, philosophe et homme politique français. Il a été élu à l'Académie française en 1803 ; il en est radié en 1816. Né dans le Labourd, Dominique Garat arrive fort jeune à Paris. Il y est journaliste à partir de 1777. De cette date à la Révolution, il est rédacteur au Mercure de France pour sa partie littéraire: il publie ainsi un long compte-rendu du discours de réception de Condorcet à l'Académie française. Il est aussi rédacteur au Journal de Paris à partir de 1781. Il obtient en 1779 le prix d'éloquence de l'Académie française pour son Éloge de Suger. Ses Éloge de Montausier et Éloge de Fontenelle sont couronnés dans les concours de 1781 et 1784. En 1789, il est élu député du Labourd aux États généraux. Le 9 octobre 1792, il remplace Danton au ministère de la Justice, et à ce titre notifie à Louis XVI la sentence de mort () et lui amène un confesseur. Le , il remplace Jean Marie Roland au ministère de l'Intérieur et reste à ce poste jusqu'en août 1793. En octobre 1793, il est arrêté comme girondin, mais rapidement libéré. Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il vote contre Maximilien de Robespierre. Il est alors chargé du cours d'analyse de l'entendement à l'École normale, puis envoyé ambassadeur à Naples, après le 12 fructidor. Sous le Directoire, il est élu au Conseil des Anciens (élections de 1799). Après le coup d'État du 18 brumaire (9 novembre 1799), Napoléon Bonaparte le nomme sénateur, et en 1808, comte de l'Empire. Bien qu'il fût membre de la Chambre des représentants pendant les Cent-Jours, il n'est pas inquiété sous la Restauration, mais est cependant radié de l'Académie française par Ordonnance du 21 mars 1816. Il devient membre de l'Académie des sciences morales et politiques après 1830. Dominique Joseph Garat meurt au , à Bassussarry.
Martine Laprise, Sara Sonia Formery Regazzoni