William Bullock, né en 1813 à Greenville, New York, mort le à Pittsburgh, est un inventeur américain, auteur de plusieurs inventions dont une presse rotative à grande vitesse à bobines de papier. Très tôt orphelin, il apprend la fonderie et la mécanique avec son frère, de huit ans son aîné. Il s’instruit en autodidacte, lisant beaucoup de livres techniques. À 21 ans il crée son propre atelier de mécanique à Savannah (Géorgie) pour fabriquer une machine à tailler les bardeaux de toitures, qui sera un échec, faute de connaissances commerciales. Il épouse Angeline Kimball, dont il aura sept enfants. Après la mort d’Angeline en 1850, de tuberculose, il se remarie avec sa sœur, Emily, avec qui il a encore six enfants. Il invente diverses machines agricoles, une presse à coton et paille, un semoir qui lui vaut en 1849 un deuxième prix du Franklin Institute de Philadelphie. Toujours passionné par les livres, il s’intéresse à l’imprimerie. Il travaille dans un journal de Philadelphie, The Banner of the Union. Puis le journal s’installe à Catskill, New York. En 1850, il publie un journal whig, The American Eagle. En 1853, le nouveau propriétaire de l’imprimerie refuse d’imprimer le journal, pour des raisons politiques. Bullock entreprend alors la construction d’une presse à main avec une alimentation en papier automatique. Le journal ne connaît aucune interruption. Il fabriquera plus tard des presses utilisant ce principe, dont une, en 1860, destinée à imprimer Frank Leslie’s Illustrated Weekly. Il dépose un brevet pour sa presse rotative en 1863. Il s’installe à Pittsburgh. Après l’apparition de la première rotative fabriquée par Richard March Hoe, Bullock invente la sienne (1865), en utilisant un brevet déposé cinq ans plus tôt par l’Autrichien Alois Auer pour une alimentation en papier qui n’est plus faite feuille à feuille par un ou plusieurs margeurs, mais automatiquement par des bobines de papier, ce qui permet d’augmenter considérablement la vitesse. Un compteur indique même le nombre de feuilles imprimées.