Marcel Aubert, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un historien de l'art et conservateur de musée français. Marcel Aubert est le fils d'un architecte, qui meurt quand il n'a que sept ans. Après des études au lycée Condorcet, il entre à l'École nationale des chartes où il rédige une thèse sur la cathédrale Notre-Dame de Senlis (1907) et gagne l'amitié de son professeur Robert de Lasteyrie. Il est nommé attaché au département des imprimés de la Bibliothèque nationale en 1909 puis sous-bibliothécaire au Cabinet des Estampes en 1911 : il le demeure jusqu'en 1919 (avec trois années de captivité en Allemagne). En 1920, il s'oriente vers les musées en entrant au Louvre comme adjoint de Paul Vitry au département des sculptures du Moyen Âge, de la Renaissance et des Temps modernes. Il lui succède en 1940 comme conservateur en chef mais est rapidement nommé (1942) doyen des conservateurs des Musées nationaux, poste qu'il occupe jusqu'à sa retraite en 1955, tout en étant conservateur du musée Rodin (1945), du musée Condé de Chantilly pour l'Institut. Il a été également l'un des conservateurs majeurs du Musée des monuments français. Parallèlement à cette carrière de conservateur, Marcel Aubert enseigne pendant la majeure partie de sa vie. Il succède à Eugène Lefèvre-Pontalis à la chaire d'archéologie du Moyen Âge de l'École des chartes en 1924, où il enseigne pendant près de trente ans. Il enseigne également à l'École du Louvre (professeur suppléant d'arts industriels (1921-1924) et professeur de sculpture (1940-1949)), aux Beaux-Arts (chaire d'architecture française (1929-1934) et chaire d'archéologie du Moyen Âge à partir de 1937), et à l'université Yale dans les années 1930, en même temps qu'Henri Focillon. Figure majeure de l'histoire de l'art français, il est le fondateur du RAA, Répertoire d'art et d'archéologie, première bibliographie systématique d'histoire de l'art, recensant articles et ouvrages sur le sujet, qui a existé de 1910 à 1972, et précédant la BHA, Bibliographie d'histoire de l'art, et il est intervenu durant la mise en place du IV plan de développement économique (1962-1965), pour y inscrire l'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, lancé par André Chastel, et emporter le soutien d'André Malraux.
Luca Rossi, Nathalie Chèvre Rossi, Nelly Niwa