Catherine Clément (parfois Catherine Backès ou Catherine Clément-Backès), née le à Boulogne-Billancourt, est une philosophe et femme de lettres française. Née dans une famille mi-catholique, mi-juive, Catherine Clément passe une grande partie de son enfance sur les bords de la Loire avec sa grand-mère chrétienne, ce qu'elle raconte dans son livre Maison mère. Elle a un frère cadet, Jérôme Clément. Du côté paternel, catholique, l'un de ses arrière-grands-pères tient une pharmacie à Dinan. Catherine Clément témoigne : Elle que son arrière-grand-père et Mata Hari ont eu . Du côté maternel, sa famille est originaire de Russie via l'Azerbaïdjan. Les parents de la mère de Catherine Clément, Raymonde Gornick, s'étaient réfugiés à Bakou, fuyant les persécutions contre les juifs russes à partir des années 1870. Une communauté juive y a prospéré dans les années 1880. Monsieur et Madame Gornick se réfugient finalement en France où le mari s'établit comme fourreur. En 1931, il est président du syndicat des fourreurs. Ils seront déportés, par le convoi , en date du , du Camp de Drancy vers Auschwitz, où ils meurent à leur arrivée en . Cette occupe une place significative dans les livres de Catherine et de son frère Jérôme Clément. Sa mère, pharmacienne, a été membre de la Mission Ramakrishna. Elle intègre l'École normale supérieure de jeunes filles (ENSJF) en 1959, école dite de Sèvres, mais installée boulevard Jourdan à Paris. Agrégée de philosophie à l’âge de , la sévrienne devient ensuite l’assistante de Vladimir Jankélévitch à la Sorbonne à : au grade d'assistant, qui n'existe plus, les jeunes enseignants dirigeaient les travaux pratiques. Sa rencontre avec Claude Lévi-Strauss, qui l’invite à décrypter un mythe africain devant son séminaire à l'EPHE en 1962, l’influence de manière décisive. Elle lui consacre d’ailleurs son premier essai Claude Lévi-Strauss ou la structure et le malheur, publié en 1970, et un Que sais-je ? paru en 2002.