Le bourg de Gyantsé ((), aussi écrit Gyantse, Gyangtse, Gyangdzê ; ) est une ville située dans le comté de Gyantsé, ville-préfecture de Shigatsé, dans la région autonome du Tibet. vignette|gauche|Gyantsé avec la forteresse ou dzong dans le fond (1994) La ville est à d'altitude et à au sud-ouest de Lhassa, dans la vallée fertile de la Nyang Chu. vignette|gauche|Une rue ancienne de la ville (2009) La ville est située dans la vallée de rivière Nyang, un affluent du Yarlung Tsangpo (Brahmapoutre), au carrefour des anciennes routes commerciales de la vallée de Chumbi, de Yatung et du Sikkim. De Gyantsé, les routes mènent à Shigatsé, à au sud, et aussi du col de Karo La au Tibet central. La construction en 1991 de la nouvelle route du Sud a préservé la vieille ville du développement urbain. Au nord et à l'ouest, de part et d'autre de la grand' rue menant au monastère, s'étend la vieille ville. Au sud et à l'est, point un quartier moderne. Gyantsé fut autrefois la plus grande ville du Tibet, après Lhassa et Shigatsé, avant d'être dépassée par Chamdo. Il y a maintenant au moins dix villes plus grandes. Lors de ce que Hugh E. Richardson appelle « l'occupation par les troupes chinoises » en 1952, la population était d'environ habitants. thumb|Le monastère, encore doté de tous ses bâtiments, derrière son enceinte (1938) Aux et siècles, Gyantsé devint un fief lié à l'école Sakyapa. Un dzong remplaça, vers 1365, un château édifié à l'époque des rois de Yarlung et qui englobait l'ensemble de la ville entre ses murailles. Un grand temple (tsglag khang) fut établi à proximité en 1390. La ville amorça son déclin à partir de la fin du tout en restant un grand centre du commerce du bois et de la laine entre l'Inde et le Tibet. La forteresse eut à subir les assauts des envahisseurs népalais. L'explorateur et médecin anglais Thomas Manning, séjournant à Gyantsé en 1811, décrit la ville comme étant pour moitié sur une colline et pour l'autre au pied de cette colline, ajoutant que les jolies maisons de pierre blanche que l'on voit de loin se muent, vues de près, en murs d'un blanc sale.