La civilisation tibétaine, imprégnée par le bouddhisme tibétain, une forme distincte de Vajrayana, est dotée d'une culture riche et variée. thumb|right|Moines gelugpa utilisant des dungchens, face au palais du Potala Selon l’universitaire américain Tianlong Yu, la culture tibétaine est souvent perçue comme étant figée et révolue, bien distincte des autres cultures, surtout celle de la Chine ; véritablement originale, existant dans une sorte de vide échappant à toute influence matérielle ; et parfaitement vertueuse, méritant le maintien strict du statu quo qui est le sien. Pourtant, affirme Peter Bishop, le Tibet, durant son histoire, n'a jamais été véritablement isolé, comme figé dans le temps et protégé des influences extérieures. Les cultures indienne et chinoise, qui avaient totalement révolutionné le pays dans le passé, ont continué à l'influencer en profondeur aux Temps modernes. Sir Charles Alfred Bell, dans son livre en, paru en 1924, est d'avis que l'« on peut dire que la civilisation actuelle du Tibet est issue principalement de la Chine, et seulement dans une moindre mesure de l'Inde ». Toutefois, selon le dalaï-lama la culture tibétaine a pour fondement le bouddhisme, dont l'origine au Tibet est principalement indienne. Pendant plus de mille ans, le Tibet a conservé cet héritage culturel, qu'il a partagé avec d'autres pays voisins, dont la Chine. Premer Addy rappelle qu'en 1959 Pedro Carrasco Pizana écrivait : , ajoutant que . Pour l'historien Pierre Chapoutot, c'est lors de la dynastie des T'ang (618-902) que le Tibet barbare noue des liens culturels avec la Chine et bénéficie de son influence civilisatrice grâce à l'introduction de l'écriture, du papier et de l'encre, de la soie, de la porcelaine, de la médecine, de l'irrigation, et également du taoïsme et du confucianisme. Sous son règne, le roi du Tibet, Trisong Detsen (740-797), envahit la capitale de la Chine Chang'an et mit en place un nouvel empereur. bouddhisme tibétain La religion est extrêmement importante pour les Tibétains.