George Cœdès (), né le à Paris 16 et mort le à Neuilly-sur-Seine, est un épigraphiste qui a combiné cette discipline avec l'archéologie en vue d'étudier et de comprendre l'histoire des civilisations du Sud-Est asiatique. Il fut pensionnaire de l'École française d'Extrême-Orient (EFEO) à partir de 1911 puis directeur de janvier 1926 à 1946 soit près de vingt ans. George Cœdès est le fils d'Hippolyte Cœdès, gérant de banque, et de Marie Carette. Il a pour grand-père l'artiste peintre Louis-Eugène Cœdès. En 1903-1905, il est élève à l’École pratique des hautes études (section des sciences religieuses). Il y a pour maître Alfred Foucher, qui lui enseigne le sanskrit et l’initie aux méthodes de l’archéologie et de l’iconographie. Alfred Foucher a également été directeur de l'EFEO de 1905 à 1907. Le 24 octobre 1911, il est nommé pensionnaire de l’École française d'Extrême-Orient, en remplacement d’Henri Maspero, fils du célèbre égyptologue Gaston Maspero. Il s’embarque pour le Cambodge à la fin de 1911. La survenance de la Première Guerre mondiale a sur la carrière de George Cœdès un effet inattendu. Tout d’abord, il est réformé, sur intervention de son directeur Louis Finot qui ne souhaite pas perdre ses chercheurs. Mais en 1917 le Siam déclare la guerre à l’Allemagne. Conséquence directe : Oscar Frankfurter, directeur de la bibliothèque Vajirañana de Bangkok rentre en Allemagne pour ne pas être interné au Siam. Le prince Damrong propose à George Cœdès de le remplacer. Il entre alors au service du gouvernement siamois en décembre 1917, après accord du gouverneur général de l’Indochine, Albert Sarraut. centré|vignette|Le Prince Damrong et George Cœdès au temple Ta Prohm à Angkor (1924) En 1929, il est nommé à la tête de l'École française d'Extrême-Orient, à Hanoï, poste qu'il occupera jusqu'en 1946. L’Académie des inscriptions et belles-lettres lui décerne le prix Thorlet en 1942. À la mi-janvier 1947, il reçoit sa nomination comme conservateur du musée d'Ennery, à Paris.