Les troubles fonctionnels sont des maladies qui n'ont pas de support lésionnel. On parle de phénomène de conversion, c’est-à-dire de traduction sur le plan somatique (le corps) d'une émotion. Cette conversion peut s'expliquer par l'histoire du patient qui peut avoir « dupliqué » une maladie psychologiquement. Si ce trouble fonctionnel se répète indéfiniment, il peut en parallèle créer une lésion anatomique et somatique, et, dans ce cas, entraîner une maladie psychosomatique. Parmi les patients qui se rendent chez un consultant, 50 à 70 % n'ont pas de dysfonctionnement ou de lésions anatomiques correspondant à la plainte présentée au médecin. Ces maladies posent un double problème : au médecin qui ne trouve rien, et au malade à qui on ne trouve rien. Ce qui conduit à une double souffrance : pour le médecin qui n'est pas reconnu comme soignant, et pour le patient qui n'est pas reconnu comme malade. Toutefois, la souffrance psychique est bien réelle. Un soin psychologique est alors souvent nécessaire. La fatigue La modification du rythme cardiaque Les maux de têtes Les vertiges Les spasmes Le trouble de motricité intestinale Le trouble de la tension artérielle L'hystérie L'épilepsie Cette démarche s'est développée au cours du . Pour la patho neurologie par exemple, tout a commencé par la recherche par les neurologues d'un signe objectif d'atteinte du système nerveux lorsqu'ils se trouvaient face à des manifestations neurologiques telles que la paralysie, des contractures, des mouvements anormaux, ou de l'hypertonicité. Ils devaient ainsi différencier, parmi les plaintes, lesquelles étaient ou non rattachées à une maladie précise du système nerveux. Le Docteur Charcot a essayé de réaliser des tableaux cliniques pour dépister les symptômes qui pouvaient faire penser que les troubles n'avaient pas de support anatomique et neurologique. Il décrit ainsi l'hystérie. Plus tard, Babinski a essayé de décrire un signe qui permettait de caractériser et de différencier les patients ayant une lésion anatomique, de ceux qui n'en ont pas : Signe de Babinski qui se produit en cas de lésion du faisceau pyramidal.
Anisoara Ionescu, Francesco Tommasini