Les muscs synthétiques sont une classe de composés semi-volatils principalement utilisés comme fragrances dans divers produits de consommations (savons, parfums, détergents, etc.). Ils peuvent être séparés en quatre classes distinctes : les muscs polycycliques, les muscs nitro-aromatiques ou nitrés (désormais interdit dans les produits cosmétiques pour des raisons de toxicité), les muscs macrocycliques et les muscs alicycliques. Ils ont été synthétisés à partir du afin de remplacer le musc naturel provenant de source animale, principalement pour des raisons éthiques et économiques. Quelques dérivés commercialement utilisés sont les muscs polycycliques suivants: 1,3,4,6,7,8-hexahydro-4,6,6,7,8,8-hexaméthylcyclopenta[g]-2-benzopyrane (HHBC ou Galaxolide) 1,3,4,6,7, 8-Hexahydro-4,6,6,7,8,8-hexaméthylcyclopenta[g]-2-benzopyran-1-one (HHBC-lactone ou Galaxolidone) 7-Acétyl-1,1,3,4,4,6-hexaméthyle-1,2,3,4-tetrahydronaphthalène (AHTN ou Tonalide) 5-Acétyl-1,1,2,6-tetraméthyle-3-isopropyl-dihydroindène (ATII ou Traseolide) 6-Acétyl-1,1,2,3,5-hexaméthyledihydroindène (AHDI ou Phantolide) Malgré la faible solubilité dans l’eau des muscs synthétiques, ceux-ci demeurent potentiellement dangereux : le caractère liposoluble (Log Kow) ainsi que le coefficient d’absorption élevé de certains composés (Log Koc) peut être à l’origine d’une bioaccumulation accrue dans les graisses chez certaines espèces animales. Selon diverses études, les muscs synthétiques sont très faiblement, voire non biodégradables selon les tests standards de biodégradations. Cependant, pour le cas des muscs cétone et xylène, il a été observé que le groupement nitro sur ces molécules subissait des modifications structurelles, menant à la détection de métabolites aminés dans les eaux d’égouts ainsi que chez certaines espèces de poissons. Selon d’autres études (étude de sol, de microcosme et de métabolisation), il apparait que les muscs AHTN, HHBC et AHDI peuvent se dégrader par biotransformation et par minéralisation.