Le siège de Tsingtao (Qingdao était à l'époque translittéré en Tsingtau en allemand et Tsingtao en anglais ou en français) est l'attaque du port de Qingdao, alors concession allemande, par l'empire du Japon et le Royaume-Uni au début de la Première Guerre mondiale. La bataille a eu lieu entre le et et est le premier combat entre les forces japonaises et allemandes, ainsi que la première opération britannico-japonaise de la Première Guerre mondiale. L'Empire allemand, comme les autres grandes puissances européennes, étend son empire colonial en Asie et spécialement en Chine, à la fin du . Le meurtre de deux missionnaires allemands en 1897 marque le début de l'histoire de la concession qui se trouve dans la baie de Kiaou-Tchéou de la péninsule de Shandong (alors translittéré Chantoung). Celle-ci est obtenue en 1898 pour un bail de quatre-vingt-dix-neuf ans, après la venue de l'escadre allemande d'Extrême-Orient (Ostasiengeschwader) du vice-amiral von Diederichs pour ramener l'ordre. Les Allemands construisent donc le port de Tsingtau — aujourd'hui Qingdao — pour servir d'escale à leur escadre, et d'étape aux bateaux se rendant dans les possessions allemandes de l'Océan Pacifique, et aussi asseoir leur influence dans la province du Shandong. Les Britanniques, première puissance navale, voient d'un mauvais œil ce qu'ils considèrent comme une concurrence dans leur zone d'influence. Ils ont obtenu la concession de Port-Edward, sur le territoire de l'actuelle Weihai, dans la même province, tandis que les Russes s'installent à Port-Arthur et les Français à Kouang-Tchéou-Wan (Guangzhou wan, dans la province du Guangdong), avec Fort-Bayard. Les Britanniques se rapprochent des Japonais qui y installent aussi une sphère d'influence, et signent avec eux un traité d'alliance, le . Le Royaume-Uni prend également le parti du Japon pendant la guerre russo-japonaise, sans les soutenir toutefois directement. La victoire japonaise ( à Tshushima) renforce le prestige de son armée en Asie, et auprès des Britanniques qui gardent des liens privilégiés avec le nouvel Empire, jusque pendant la Première Guerre mondiale.