La fièvre des tranchées, également appelée fièvre quintane, fièvre de Volhynie, fièvre de la Meuse... est une maladie infectieuse causée par la bactérie Bartonella quintana transmis par les Pediculus humanus humanus (ou pou de corps). Signalée au cours des deux guerres mondiales, la fièvre des tranchées reste présente au chez les personnes sans domicile fixe et les personnes immunodéprimées. La maladie est distinguée en 1915, par des médecins militaires français et anglais chez les soldats de la Première Guerre mondiale, soumis à de mauvaises conditions d'hygiène dans les tranchées. Les anglais stationnés dans le nord de la France lui donnent le nom de trench fever, adopté finalement en français sous le nom de « fièvre des tranchées ». Au cours de cette guerre, la fièvre des tranchées frappe au moins un million d'hommes parmi l'ensemble des combattants. Cette fièvre est peu mortelle mais elle est souvent invalidante et de longue durée, jusqu'à 6 semaines. Elle s'observe sur les fronts français, de Salonique, de Mésopotamie et d'Italie, ainsi que sur le front russe, d'où les multiples dénominations de fièvre de la Meuse, fièvre de Pologne, fièvre de Volhynie, fièvre russe intermittente, maladie de His-Werner (pour Wilhem His et ). En 1918, deux commissions d'études, l'une britannique et l'autre de la croix rouge américaine, élucident l'origine et la transmission de la maladie. L'agent est d'abord envisagé comme un « virus filtrant », puis comme une Rickettsia, transmis par le pou de corps, non pas par piqûre, mais par les fèces du pou qui souillent les doigts (lors du grattage ou de l'écrasement du pou). À cette époque, l'agent causal n'a pas été identifié avec certitude dans tous les cas. Il sera nommé plus tard Rickettsia quintana. Après la guerre, la maladie paraît entrer en sommeil, mais elle réapparait sur le front de l'Est de la deuxième guerre mondiale. Par la suite, la maladie parait de nouveau en extinction. En 1961, la bactérie est placée dans un autre genre et renommée Rochalimæa quintana.