Les Slovaques (en slovaque Slováci) sont l'un des trois peuples slaves occidentaux. La plupart vivent en Slovaquie et leur langue est le slovaque. Les Slaves, en provenance des actuelles Podlachie, Polésie et Volhynie, berceau des langues slaves, traversent les Carpates et s'installent en Europe centrale et dans les Balkans au . Par leur différenciation apparaissent les futurs Polonais, Tchèques et Slovaques ainsi que des groupes disparus comme les Abodrites, les Polabes, les Sorabes, les Moraves ou les Braslaves (ces derniers, dans la future Hongrie) Le premier état à avoir regroupé Tchèques et Slovaques est le royaume de Samo au . Le premier état slovaque est la principauté de Nitra au siècle suivant, dont le souverain le plus connu est Pribina. Un nouveau regroupement avec les Tchèques, les Sorabes et les Braslaves crée la confédération de la Grande-Moravie au , dont l'un des souverains, Rastislav (846-870), demande à l'Empire byzantin l'envoi des missionnaires qui puissent transmettre en langue slave l'enseignement du Christ. Deux de ces interprètes, Cyrille et Méthode sont les fondateurs de l'alphabet slavon et, par conséquent, de la littérature slavonne (voir alphabet glagolitique). La Grande-Moravie est conquise par les Magyars lors de leur installation dans le bassin du moyen-Danube, qui, inaugure, pour les Slovaques comme pour leurs voisins orientaux les Ruthènes, mille ans de domination par la noblesse hongroise. L'histoire des Slovaques se confond dès lors avec celle des Hongrois jusqu'au milieu du , lorsque les échos des travaux de Jernej Kopitar (1780–1844) et de la révolution de 1848 engagent les élites slaves dans le mouvement de l'austroslavisme visant à abolir les privilèges, à affirmer les identités et à revendiquer des droits pour les slaves de l'Empire austro-hongrois. L'impossibilité de réformer ce dernier aboutit à la fin de la première Guerre mondiale à sa dislocation : Slovaquie et Ruthénie choisissent alors de former, avec les Tchèques, la République tchécoslovaque.