Le faugères est un vin d'appellation d'origine contrôlée (AOC) produit sur les collines de l'Hérault, à 20 kilomètres au nord de Béziers. Le vignoble de Faugères n'est pas le plus ancien du Languedoc. Au Moyen Âge, le terroir est surtout destiné à l'élevage, à la culture de céréales et des oliviers. Il existe quelques vignes cependant, notamment pour le vin de messe. Le vignoble de Faugères connaît son essor après la Révolution française, donc au début du essentiellement. Par ailleurs, le vin local est en grande partie distillé pour fabriquer une eau-de-vie, produite selon une méthode charentaise (fort peu connue dans le Languedoc), qui prend le nom de « fine », ou de « fine Faugères ». Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, en 1948, le terroir de Faugères est délimité, dans ses contours actuels. 1955 : le vin de Faugères obtient l'appellation d'origine vin de qualité supérieure (VDQS) pour tous ses types de vins, blanc, rosé et rouge. Années 1960 : de violents orages entraînent la destruction d'une partie du vignoble de Faugères, causée par des pluies torrentielles qui ont raviné des vignes. Certaines parcelles ont été ensevelies lors de glissements de terrain. Les vignes seront alors replantées en suivant les courbes de niveau des terrains. 1982 : passage en appellation d'origine contrôlée (AOC Faugères) pour les vins rouges et rosés, par le décret du . 2000 : reprise de la production d'eau-de-vie de Faugères. 2005 : passage en AOC pour les vins blancs. Le nom de l'AOC provient de celui du village éponyme dont la plus ancienne graphie attestée est de Falgarias, en 934. Ce toponyme est issu du latin filicaria (fougère). La superficie de l'appellation est de hectares composés essentiellement de sols primaires schisteux. La majorité des vignobles sont exposées plein sud sur des pentes au relief tourmenté. Certaines collines du Nord de l'appellation dépassent les 500 mètres d'altitude. La Société d'aménagement foncier et d'établissement rural et la Direction Départementale de l'Agriculture ont fait des expériences de plantations en courbe de niveau, ce qui permet de limiter l’érosion.
Reymond Clavel, Mohamed Bouri, Patrick Métrailler, Carl Schmitt, Jacques Fournier