vignette|Première page du journal avec le portrait du directeur Louis-François Bertin (années 1840) Le Journal des débats est un journal français publié de 1789 à 1944 (avec quelques changements de titre). Créé peu après les premières réunions des États généraux de 1789 par Gaultier de Biauzat, il renfermait le verbatim du procès-verbal officiel des débats de l'Assemblée nationale sous le titre de Journal des débats et des décrets. Le , le titre est acheté par François-Jean Baudouin, imprimeur officiel de l'Assemblée nationale, qui le cède aux frères Bertin en 1799. Sous la forme d'un hebdomadaire, puis d'un quotidien, il est dirigé pendant près de quarante années par Bertin l'Aîné et appartient longtemps à la famille Bertin. Sous l'Empire, il est assez opposé à Napoléon I, qui lui impose un nouveau titre, Journal de l'Empire (à partir du ). Au moment de la Première Restauration, le journal prend le titre de Journal des débats politiques et littéraires (). Redevenu Journal de l'Empire pendant les Cent-Jours du 21 mars au , il est de nouveau appelé Journal des débats politiques et littéraires de 1815 à 1944. Au début de la Seconde Restauration, le Journal des débats fait partie des journaux conservateurs sans être réactionnaire. Face à l'attitude de Charles X et de son entourage ultra-royaliste, le Journal des débats évolue, dans les années 1827-1829, vers l'opposition libérale. S'il n'hésite pas à se montrer critique vis-à-vis de Charles X et du ministère Polignac, le journal, de par son importance même, ne peut cependant pas entrer dans une opposition ouverte au régime, telle que celle du journal Le National. Sous la Restauration et au début de la monarchie de Juillet, le Journal des débats est l'organe le plus diffusé après Le Constitutionnel : en 1830, il tire à exemplaires. De nombreuses contributions (voir ci-dessous) ont enrichi ce journal à cette époque. Le 5 avril 1871, la Commune suspend le Journal des débats politiques et littéraires, considéré comme pro-versaillais. Il reparaît le 31 mai suivant, après la Semaine sanglante.