Le questeur du palais sacré (en latin : Quaestor sacri palatii ; en grec : κοιαίστωρ/κυαίστωρ τοῦ ἱεροῦ παλατίου ou ὁ κοιαίστωρ/κυαίστωρ) est une importante fonction légale dans le Bas-Empire romain et au début de l'Empire byzantin, puisqu'il est responsable de l'élaboration des lois. Au fur et à mesure de l'histoire de l'Empire byzantin, la fonction du questeur évolue pour devenir un important poste judiciaire à Constantinople. Il subsiste jusqu'au , même s'il n'est alors plus qu'un titre honorifique. Cette fonction est créée par l'empereur Constantin . Le questeur du palais sacré a pour mission d'élaborer des lois et de répondre aux pétitions adressées à l'empereur. Même s'il est l'équivalent du principal conseiller juridique de l'empereur et a donc une grande influence, ses droits judiciaires sont en réalité limités. Ainsi, à partir de 540, il préside la cour suprême de Constantinople aux côtés du préfet du prétoire d'Orient. Cette juridiction traite les appels des décisions des cours des vicaires des diocèses et des gouverneurs provinciaux détenant le rang de spectabilis. Selon la Notitia Dignitatum, le questeur détient le rang de vir illustris et n'a pas de personnels propres. En revanche, plusieurs assistants (adiutores) des départements de la sacra scrinia lui sont attachés. Au milieu du , leur nombre est fixé par la loi à 26 adiutores : douze issus du scrinium memoriae, sept du scrinium epistolarum et sept du scrinium libellorum. Toutefois, en pratique, ce nombre est souvent dépassé. Le plus connu des questeurs est probablement Tribonien qui est le grand architecte de l’œuvre de codification entreprise sous Justinien avec l'élaboration du Corpus Iuris Civilis. La fonction perdure en Italie en dépit de la chute de l'Empire romain d'Occident car Odoacre puis le royaume ostrogoth la conserve. Elle est alors occupée par des membres de l'aristocratie sénatoriale romaine comme Cassiodore. Dans le cadre de ses réformes administratives, Justinien crée une autre fonction portant le nom de questeur en 539, encore appelé quaesitor.