Une commune (Gemeng, Gemeinde) est la plus petite subdivision administrative du Luxembourg, lequel est divisé au plus haut niveau en douze cantons, et est une unité administrative locale de niveau 2. Au , le pays est subdivisé en 102 communes. Douze de ces communes détiennent le titre de ville qui, en soi, n'apporte aucune différence d'un point de vue des compétences ou de l'administration. Dans la hiérarchie des subdivisions administratives, les communes viennent en dessous des cantons, qui sont directement en dessous de l'État depuis la suppression des districts en 2015. Les communes ont vu leur nombre évoluer au fil du temps par des fusions ou des scissions afin de suivre l'évolution démographique du pays, contrairement aux cantons, qui sont restés inchangés depuis leur création, outre la création plus tardive de celui de Vianden et certaines adaptations territoriales dues à des fusions de communes. Le système est hérité de l'annexion à la France et au département des Forêts en 1795 et partage donc une base juridique commune avec les communes françaises, le décret du définissant le découpage administratif de la France abolissant toutes les subdivisions de l'ancien régime. En dépit de son annexion par le Royaume-uni des Pays-Bas après le congrès de Vienne en 1815, le système a été maintenu jusqu'à l'indépendance en 1839, avec à partir de 1831 une forte influence belge de par le rattachement de facto du grand-duché à la Belgique, nouvellement indépendante depuis octobre 1830, encore présente de nos jours dans le droit luxembourgeois ou dans l'usage de termes tels que bourgmestre ou échevin. La loi du 24 février 1843 entérine cette organisation et réintroduit le statut de ville, et restera en place jusqu'à la nouvelle loi communale du 13 décembre 1988 qui, sans révolutionner l'organisation territoriale, renforce l'autonomie communale. L'abolition des districts en 2015 met les communes en lien direct avec l'État, sauf pour Luxembourg qui était déjà dans cette situation.