Une fougasse incendiaire (en anglais : flame fougasse, parfois « fougasse » tout court, ou « foo gas ») est un type de mine terrestre qui utilise une charge explosive pour projeter un liquide enflammé sur une cible. Elle fut initialement développée par le Petroleum Warfare Department en Grande-Bretagne comme une arme anti-char lors de la menace d'une invasion allemande en 1940 et en riposte à la préparation de l'Opération Seelöwe. Durant cette période, environ de liquide furent déployés en , principalement dans le sud de l'Angleterre et, un peu plus tard, sur en Écosse. Bien que jamais entrée en usage en Grande-Bretagne, l'arme fut utilisée plus tard en Grèce. Un peu plus tard durant la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne et l'Union soviétique développèrent des mines incendiaires fonctionnant selon un principe légèrement différent. Après la guerre, des fougasses incendiaires similaires à la conception originale britannique furent utilisées dans un certain nombre de conflits, notamment dans les guerres de Corée et du Viêt Nam, où elles étaient improvisées à partir d'éléments facilement disponibles. De nos jours, dans les manuels de bataille des armées, elle est considérée comme un expédient sur le champ de bataille. Après l'évacuation de Dunkerque en 1940, la Grande-Bretagne dut faire face à une pénurie critique d'armes anti-chars (beaucoup avaient dû être laissées en France). Néanmoins, l'une des rares ressources disponibles restait le pétrole, car les approvisionnements destinés à l'Europe continentale remplissaient les installations de stockage britanniques. Maurice Hankey, alors ministre sans portefeuille, rejoint le Comité ministériel sur la défense civile (CDC), présidé par Sir John Anderson, le secrétaire d'État au Département de l'Intérieur (Home Office) et au Ministère de la Sécurité civile (Ministry of Home Security). Parmi de nombreuses idées, Hankey . Il pensait que le pétrole ne devrait pas être seulement soustrait à un envahisseur, mais être utilisé pour lui nuire.