L’économie bouddhiste est un ensemble de principes économiques partiellement inspirés par la conviction bouddhiste que chacun doit faire un travail juste pour assurer un développement humain convenable. L'économie n'apparaît pas explicitement dans le bouddhisme, mais le cinquième point du noble sentier octuple est Des moyens d'existence justes; or les moyens d'existence sont justement le sujet sur lequel s'est bâtie cette discipline. De plus des avis sur l'économie sont éparpillés dans les écrits du bouddhisme. La plupart sont des enseignements du Bouddha sur les quatre nécessités (se nourrir, s'habiller, se loger, se soigner), ou sur la gestion d'une monarchie ou d'une république. Toutefois le premier à utiliser le terme fut E.F. Schumacher en 1955, au retour d'un voyage en Birmanie comme consultant en développement pour le premier ministre U Nu. L'essai séminal de Schumacher Buddhist Economics a d'abord été publié en 1966 dans Asia: A Handbook et republié comme chapitre 4 de son célèbre livre Small is beautiful (1973). Le concept a été repris et développé par des auteurs du bouddhisme theravada comme et . Le bouddhisme n'est pas une religion au sens habituel. Il n'a ni dogme, ni dieu (au sens, par exemple, de la chrétienté), ni sacrements, etc. Il se rapproche plus d'une science expérimentale au sens où chacun doit confronter les hypothèses avec l'expérience pour valider une vérité qui reste subjective. En tant que mode de vie on l'appelle aussi la « Voie du milieu » (entre ascétisme et matérialisme). Alors que l'économie orthodoxe cherche à expliquer les activités économiques avec le but pour les individus de maximiser l'utilité avec une contrainte de rareté des ressources, et pour la société de maximiser la richesse sous la même contrainte, et s'intéresse essentiellement aux quantités mesurables, l'économie bouddhiste cherche à expliquer les activités économiques avec le but pour les individus et la société d'obtenir paix et tranquillité sous une contrainte de rareté des ressources, et s'intéresse aux états mentaux sur lesquels tous nos comportements économiques (et autres) sont basés.