Heinrich Hoffmann ( à Francfort-sur-le-Main - en la même ville) est un psychiatre, poète, librettiste et un auteur pour enfants prussien. Il est le père du personnage de Der Struwwelpeter (en français : Pierre l'ébouriffé). Il publia aussi sous divers pseudonymes comme Heulalius von Heulenburg, Reimerich Kinderlieb, Peter Struwwel ainsi que Polycarpus Gastfenger. Heinrich Hoffmann naît à Francfort-sur-le-Main d'un père architecte, Philipp Hoffmann, qui était responsable de la voirie et du réseau hydraulique de la ville. Sa mère meurt lorsqu'il est encore un jeune enfant. Son père épouse en secondes noces la sœur de la défunte, Antoinette Lausberg, qui devient une parfaite et aimante mère de substitution. Elève distrait et peu assidu, Hoffmann réussit cependant ses études en se conformant à la discipline imposée par son père. Après ses études secondaires, Hoffmann étudie la médecine de 1829 à 1832, d'abord à Heidelberg puis à Halle. Sa première expérience pratique de la médecine date de l'épidémie de choléra survenue à Halle. Il y obtient son doctorat de médecine en 1833. Après un séjour à Paris en 1834, qu'il doit abréger en raison de l'état de santé de son père, il est nommé par la ville de Francfort, en 1835, médecin-légiste de la morgue du cimetière du quartier de Sachsenhausen. Il s'établit comme médecin généraliste et obstétricien et cofonde une clinique pour les déshérités. En 1836, il adhère à la loge maçonnique Pour l'Unité qu'il quitte après quelque temps parce que les Juifs n'y sont pas admis. Hoffmann épouse le Thérèse Donner, fille d'un chapelier de Francfort dont il a trois enfants. De 1844 à 1851, il enseigne l'anatomie à l'Institut de recherche Senckenberg. En 1848, il est élu au parlement de Francfort. Comme pangermaniste, il est partisan d'un Empire héréditaire sous direction prussienne. Dans ses écrits satiriques Manuel pour les agitateurs ou Comment devenir populaire en quelques jours (1848) et Der Heulenspielgel (1849), il se gausse des républicains. En 1866, il préconise l'annexion de la ville libre de Francfort par la Prusse.