thumb|Récif de coraux d'eau froide bioconstruit par Lophelia pertusa. thumb|Récif d'huitres en Bretagne. La bioconstruction est la construction d'éléments architectoniques par des espèces marines (« biorécifs » par exemple) ou terrestres (termitières par exemple). En milieu marin la notion de bioconstruction (récifale par exemple, ou de pseudo-récifs de moules ou d'huîtres) s'oppose au processus sédimentaire tel que celui qui a conduit à la formation de la craie. C'est un processus qui participe aux puits de carbone océaniques et aux grands cycles biogéochimiques. Il existe des interactions fortes et durables entre bioconstruction et biodiversité, notamment en présence d'espèces-ingénieur Les effets de la bioconstruction peuvent être localement contrés par ceux d'un phénomène dit de bio-érosion thumb|left|Récif de stromatolites à Shark Bay. C'est en mer que les bioconstructions sont les plus grandes et anciennes. Elles sont produites parfois en continu depuis des millions d'années et offrent de nouveaux habitats à de nombreuses espèces en multipliant l'écotone qui leur est accessible. Elles peuvent aussi dans une certaine mesure suivre les variations du niveau marin. Les cyanobactéries telles qu'Entophysalis construisent des stromatolithes, du même type que ceux qui étaient très courantes sur les littoraux il y a d'années. Une bioconstruction de ce type se poursuit très localement à Shark Bay en Australie. Autour des suintements de méthane du plancher marin, des bactéries et archées de type ANME (acronyme signifiant Anaerobic methanotrophic archaea, c'est-à-dire : archées méthanotrophe anaérobie) sont associées à des bactéries et archées méthanotrophes. Ces communautés sont capables d'oxyder le méthane et de façonner l'écosystème, en offrant des sources d'énergie à d'autres micro-organismes, parfois via des symbioses avec des animaux benthiques. Les points de suintement de méthane deviennent alors de petits « oasis » pour des communautés microbiennes spécifiques.