En Suisse, la Question jurassienne est liée au conflit entre le peuple jurassien et le canton de Berne. Elle se manifeste par de nombreux événements conflictuels tant culturels, religieux que sociaux depuis la réunion de l'ancien Évêché de Bâle, décidée au Congrès de Vienne, au canton de Berne. Ces événements prennent une intensité exceptionnelle dans la seconde moitié du et débouchent notamment sur la création en 1979 de la République et Canton du Jura par la séparation du canton de Berne. Les milieux séparatistes (partisans du rattachement du Jura bernois au canton du Jura) estiment que le conflit n'est pas résolu pour autant. La Question jurassienne tourne depuis autour des possibles rattachements des communes du Jura bernois au canton du Jura. Chronologie de la Question jurassienne thumb|220px|Le territoire de l'Évêché de Bâle au .|alt=|gauche En l'an , Rodolphe III de Bourgogne offre l'Abbaye de Moutier-Grandval et ses dépendances à l'Évêché de Bâle. Jusqu'au début du , les princes-évêques de Bâle exercent à la fois un pouvoir temporel et spirituel sur ces régions, même s'ils n'ont jamais pu maintenir une unité forte sur l'ensemble de leurs terres. Entre le et le la ville de Berne, poursuivant sa politique expansionniste, conclut des alliances avec les bourgeoisies de plusieurs villes du sud de l'évêché, qui par la suite se transformèrent en traités de combourgeoisie. Ces derniers garantissent un engagement militaire mutuel entre les entités en cas de conflit. Ces alliances affaiblissent le pouvoir temporel des princes-évêques sur plusieurs villes : Berne conclut un traité de combourgeoisie avec Bienne en , La Neuveville en et Moutier en , à la suite d'un différend religieux et amenant la religion réformée dans ces villes. La Réforme arrive dans ces régions en même temps qu'elle s'étend dans le reste de la Suisse. En , la Réforme conquiert Bâle où le prince-évêque, Jacques-Philippe de Gundelsheim, est contraint de se réfugier au château de Porrentruy.