vignette|upright=0.7|Vladimir Djanibekov (à gauche) et Oleg Grigorievitch Makarov (à droite) sur un timbre soviétique de 1978. L'effet Djanibekov (en эффект Джанибекова), également connu sous les noms d'expérience de l'écrou de Djanibekov (en russe: гайка Джанибекова) ou théorème de la raquette de tennis (en tennis racket theorem), décrit l'instabilité d'un solide en rotation en impesanteur. Il est nommé d'après le cosmonaute soviétique Vladimir Djanibekov qui en a fait une démonstration filmée en apesanteur. Il s'agit d'un cas classique mais paradoxal de mouvement à la Poinsot. vignette|Écrous papillon. Durant l'été 1985, lors de la mission Saliout 7 EO-4-1b, Djanibekov prête attention aux mouvements particuliers d'un écrou papillon libéré en impesanteur dans le vaisseau spatial. En observant la translation à travers la station de l'écrou rapidement dévissé d'une , il remarque que les axes de rotation de cet écrou se modifient. L'effet se produit pour tout corps rigide en impesanteur qui présente trois axes principaux d'inerties différentes (pas ) () et qui est mis en rotation autour de l'axe d'inertie intermédiaire (). Alors qu'une rotation autour des deux autres axes stabilise le corps une rotation autour de l'axe intermédiaire n'est pas stable — amplifie les variations. Dans le référentiel galiléen de la station Saliout, les mouvements de l'écrou observé respectent les principes newtoniens des lois du mouvement avec moment angulaire, moment d'inertie et théorème du couple gyroscopique. Cependant, l'effet apparent est paradoxal : la loi de conservation du moment angulaire devrait rendre invariant l'axe de rotation de l'écrou, or celui-ci pivote de 180° à intervalles réguliers. Une raquette de tennis qu'on lance en l'air en la tenant par le manche avec le filet horizontal initialement, aura tendance à tourner « autour de l'axe du manche » durant son vol pour retomber dans la main en présentant l'autre côté du filet. D'où le nom de « théorème de la raquette de tennis » donné à cet effet.