Jean, né le au château de Colmar-Berg et mort le à Luxembourg, est le fils aîné de la grande-duchesse Charlotte et du prince Félix de Bourbon-Parme. Il fut le huitième grand-duc de Luxembourg de 1964 à 2000. Il eut pour parrain le pape Benoît XV et était le neveu du dernier empereur d'Autriche et roi de Hongrie, Charles . Il était en outre l'oncle de l'actuel roi des Belges, Philippe. Le , jour de ses , le prince Jean devient officiellement grand-duc héritier de Luxembourg. Quelques mois plus tard éclate la Seconde Guerre mondiale et les Luxembourgeois savent par expérience que la neutralité de leur pays ne les protégera pas. Aussi, dans la nuit du 9 au , lors de l'invasion du grand-duché par l'armée allemande, le prince Jean suit sa mère qui évacue le pays sous la protection de l'armée française. Son exil, qui débuta à Québec où il étudia à l'Université Laval, le mènera en Grande-Bretagne avec la famille grand-ducale, puis il rejoint l'armée britannique comme volontaire dans les Irish Guards, dont il fut fait lieutenant en 1943, puis capitaine en 1944. À cette date, sa tante maternelle, Antonia de Luxembourg, épouse du prince royal Rupprecht de Bavière, et sa famille sont internés dans un camp de concentration nazi. À l'instar de ses voisins, les départements français de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, le Luxembourg a été annexé par le Troisième Reich. Cinq jours après le Jour J, le , le prince Jean débarque en Normandie, près de Bayeux et prend part à la bataille de Caen puis à la libération de Bruxelles. Le , il prend part à la libération de sa capitale Luxembourg. De 1951 à 1961, le grand-duc héritier Jean est membre du Conseil d'État, ce qui lui permet d'être associé à la vie politique du pays. Il est par ailleurs considéré par les légitimistes français comme trente-septième dans l’ordre de succession au trône de France.