Claude Vivier, né à Montréal le , mort à Paris le , est un compositeur québécois. Il entreprend ses premières études de musique à , et entre par la suite au conservatoire de musique de Montréal. De 1967 à 1970, il étudie la composition avec Gilles Tremblay. Grâce à une bourse du Conseil des arts du Canada, il part étudier la composition électroacoustique aux Pays-Bas (Utrecht) et en Allemagne sous la tutelle de Stockhausen de 1970 à 1974. Il s’est par ailleurs initié à la musique des ensembles de gamelan au cours d’un séjour dans l’île de Bali en Indonésie. Claude Vivier naît de parents inconnus ; il est placé dans un orphelinat où il reste jusqu’à Noël 1950. Il est adopté officiellement (en août 1951), à deux ans, par une famille modeste. À 8 ans, il est abusé sexuellement par un oncle ; envoyé dans un internat, il ne voit plus sa famille que pendant les vacances. À 13 ans, il est dans un pensionnat dirigé par les Frères maristes, un séminaire voué à la formation de jeunes garçons à la prêtrise. Il y étudie la musique, joue de l'orgue et écrit ses premières mélodies. Son amour de la poésie et de la musique moderne éclipsent bientôt la vocation religieuse. Il a découvert son homosexualité et, surtout, sa nature de compositeur. Lorsqu’on lui indique de quitter le noviciat à l’âge de dix-huit ans, pendant l’année scolaire 1966-1967, pour « manque de maturité », il s’inscrit au conservatoire de musique de Montréal en 1967, où il étudie la composition avec Gilles Tremblay , avec qui il obtient ses prix d’analyse et de composition, et le piano avec Irving Heller jusqu'en 1970. En 1971, il entreprend des études en Europe, d’abord à l’Institut de sonologie d’Utrecht, puis, en 1972 à Cologne, avec Karlheinz Stockhausen. Il apprend beaucoup de ce dernier, bien que ses œuvres subséquentes n’en portent pas la marque, ainsi que le montre sa pièce pour chœur a cappella Jesus erbarme dich (« Jésus prends pitié »), composée en 1973. Il revient à Montréal en 1974 où il commence à être reconnu.