L'hyperventilation est un mode de respiration dans lequel l'inspiration est fortement accentuée. Cette façon de respirer produit un changement des proportions de gaz dans le sang, notamment un fort taux d'oxygène et une baisse de dioxyde de carbone, ainsi qu'une modification du pH sanguin (alcalose respiratoire). En apnée, l'hyperventilation est utilisée pour réduire le taux de dioxyde de carbone () dans le sang (hypocapnie) sans parallèlement augmenter notablement le taux d'oxygène (, hyperoxie). Cette pratique peut être dangereuse car le système d'alarme du corps est faussé et une baisse du flux sanguin est observée dans le cerveau. En effet, le réflexe de respiration et l'envie de respirer reposent sur le taux de dissous dans le sang. L'organisme a aussi un mécanisme de protection lié au taux d' qui provoque une syncope si celui-ci est trop bas. Normalement, l'envie de respirer survient avant que le corps ne déclenche une syncope. L'hyperventilation fait augmenter le seuil du réflexe de respiration de sorte qu'il est atteint après le seuil de syncope. Dans certains cercles d'évolution personnelle ou de thérapie alternative, l'hyperventilation est particulièrement connue et pratiquée. La raison en est qu'une fois le mode automatique enclenché et après une phase de tétanie notamment des mains (environ un quart d'heure), il se produit des expériences fortes, mais très diverses et absolument propres à chacun (voir Rebirth). Or, cette accélération de la pensée et ces hallucinations sont en fait liées à la baisse du flux sanguin vers le cerveau ainsi qu'à la diminution des réflexes respiratoires consécutives à l'hyperventilation. Le syndrome d’hyperventilation est . Il peut être invalidant et sérieusement dégrader la qualité de vie de la personne qui le subit. Le traitement est une rééducation respiratoire (kinésithérapie) abdomino-diaphragmatique, visant l'apprentissage d'une hypoventilation volontaire, passant par une respiration naso-nasale à basse fréquence et à faible volume courant.