vignette|Le Carillon Sacré-Cœur, drapeau combinant des éléments nationaux et catholiques Le clérico-nationalisme ou nationalisme canadien-français traditionnel désigne un courant idéologique québécois qui fut important durant les années succédant à la Première Guerre mondiale jusqu'à la fin des années 1950 avec l'avènement de la Révolution tranquille. Il s'agit essentiellement d'une forme de nationalisme québécois catholique et conservateur. Bien que très minoritaire, cette idéologie existe toujours chez certains groupes identifiés à la droite conservatrice tels que Tradition-Québec. Le clérico-nationalisme est le résultat d'une série d'événements et de développements idéologiques qui survinrent après la défaite des Patriotes. Les Canadiens français perdent avec l'Acte d'Union l'autonomie qu'ils avaient obtenue avec l'Acte constitutionnel. Le nationalisme libéral et politique des Patriotes se transforme alors en nationalisme plutôt axé sur la culture et devient plus défensif. Ce nationalisme est souvent combiné avec l'ultramontanisme, idéologie catholique prônant la suprématie du Pape, l'attachement à Rome et le rôle directeur du clergé pour l'établissement de la moralité catholique dans la société civile. Il ne faut pas confondre l'ultramontanisme avec le clérico-nationalisme. Ce premier est un mouvement global qui s'incarne dans différents pays à la même époque comme en France, en Allemagne et en Italie. Il influence largement, et se combinera même souvent avec le nationalisme canadien-français puisqu'il se développe dans les mêmes années que la nouvelle forme de celui-ci. On peut voir déjà à cette époque chez certains individus comme Monseigneur Laflèche, Louis-Adolphe Paquet et Jules-Paule Tardivel les genèses du clérico-nationalisme. Après l'établissement de la confédération canadienne, un nationalisme canadien basé sur l'égalité entre les deux groupes linguistiques et culturels dominants et englobant le nationalisme culturel canadien-français est véhiculé par certains Canadiens français.