Jean Gagnepain, né le à Sully-sur-Loire (Loiret) et mort le à Montpeyroux (Dordogne), est un anthropologue et linguiste français. Lauréat de l'agrégation de grammaire en 1947, Jean Gagnepain s'engage dans des recherches en linguistique sous l’incitation de Joseph Vendryes, influencé lui-même par la pensée de Ferdinand de Saussure via Antoine Meillet. Il séjourne à Dublin pendant une dizaine d'années pour travailler sur les langues celtiques. En 1957, il soutient une thèse à la Faculté des lettres de Paris sur la syntaxe du nom verbal dans les langues celtiques. Sa thèse complémentaire (obligatoire en France jusqu'en 1968) porte sur les noms grecs en -ΟΣ et en -Α et se veut une « contribution à l'étude du genre en indo-européen ». En 1958, il est nommé à l'université de Rennes où il effectue la totalité de sa carrière (à l'université de Rennes II - Haute-Bretagne après 1969, date à laquelle l'université de Rennes est divisée en deux universités distinctes). Il y rencontre Olivier Sabouraud, neurologue et professeur à la Faculté de médecine, et travaille avec lui sur l'aphasie et les troubles du langage. La confrontation entre la clinique des aphasies et les modèles linguistiques hérités de Ferdinand de Saussure et de Roman Jakobson lui permet de construire peu à peu la théorie de la médiation encore appelée anthropologie clinique. Il est fondateur du Laboratoire interdisciplinaire de recherches sur le langage et de l'École de Rennes. Il dirigeait également la collection « Raisonnances » chez l'éditeur De Boeck. « Celtes et civilisation », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, , , 1953. Disponible en ligne sur Persée. « Aspects de la poésie médiévale », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, , , 1955. Disponible en ligne sur Persée. « Le monde de François Mauriac », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, , , 1956. Disponible en ligne sur Persée. « Préface », in Camille DELAMOUR, Les Goguenettes du Pée Paimpruniau, [poèmes en patois berrichon], Gien, Impr. Jeanne-d'Arc, sans date.