vignette|Embarkation of the Pilgrims : Les Pères pèlerins ou puritain sur le Speedwell, tableau de Robert Walter Weir (1844).|445x445px thumb|Le Débarquement des Pères pèlerins en 1620, gravure d'après un bas-relief d'Enrico Causici pour la rotonde du Capitole des États-Unis (1825). L'expression Pères pèlerins (en Pilgrim Fathers), apparue seulement au , désigne un groupe de dissidents anglais exilés aux Provinces-Unies, qui, en 1620, ont fait la traversée d'Angleterre au Massachussetts sur le vaisseau Mayflower, ont fondé la colonie de Plymouth et sont traditionnellement considérés comme les premiers « Américains ». Cette expression est issue d'une allusion faite par un de leurs leader, William Bradford, à un passage de l'Épître aux Hébreux (XI, 13 : . L'initiative du voyage du Mayflower revient à un groupe de dissidents protestants anglais (de la mouvance dite « séparatiste », origine du congrégationalisme) de la région de Scrooby, dans le comté de Yorkshire, réfugiés en Hollande (la province la plus importante de la république des Sept Provinces-Unies des Pays-Bas) à partir de 1609, afin d'échapper à la politique répressive menée par le roi Jacques , très hostile aux dissidents. En 1606, le nouvel archevêque d'York de l’Église d'Angleterre, Tobias Matthew, lance une campagne de répression contre les puritains et les séparatistes (ainsi d'ailleurs que contre ceux qui restent attachés à la foi catholique). Les pasteurs désobéissants sont remplacés et des séparatistes sont condamnés à des amendes voire emprisonnés. Cette campagne provoque des départs en exil. Les réfugiés de Scrooby s'installent dans la ville hollandaise de Leyde, où ils forment une congrégation spécifique. Mais au bout d'une dizaine d'années, craignant de voir leurs enfants devenir des Hollandais, ils envisagent de revenir vivre dans un territoire relevant de la couronne anglaise, mais pas dans le royaume d'Angleterre même. Ils décident donc de partir en Amérique du Nord, dans une région où la colonisation anglaise vient de commencer.