Árpád Szenes est un peintre non figuratif français d'origine hongroise, appartenant à la nouvelle École de Paris, né le à Budapest et mort à Paris le . Szenes et Maria Helena Vieira da Silva, qui se sont rencontrés à Paris en 1928 et mariés en 1930, forment l'un des plus célèbres couples de peintres de l'art contemporain. Une fondation réunit à Lisbonne (Portugal) leurs deux noms et leurs deux œuvres. Szenes pensait que Árpád Szenes naît le à Budapest (Hongrie) dans une famille d'intellectuels et d'artistes. Son père est ingénieur, sa mère musicienne, un de ses oncles est à la fois compositeur et musicien. Un cousin du père ainsi que ses enfants font de la sculpture, un autre est metteur en scène, directeur de théâtre, ami d'Erwin Piscator et de Max Reinhardt. Árpád reconnaît qu'il est issu d'un milieu privilégié et que dès son enfance, il a été fasciné par l'art dont il était entouré . Lui-même joue du piano dès l'âge de quatre ans et pendant dix ans. Mais surtout il dessine spontanément des portraits que ses parents conservent précieusement. Aussi loin que remonte la mémoire de l'artiste, il lui semble qu'il a toujours dessiné et peint. Dans sa famille il fréquente un milieu cosmopolite, rencontrant Marie Cuttoli et les Pitoëff. Très tôt il manifeste des dons pour le dessin et la peinture Enfant unique, il est très entouré. Son père lui fait découvrir l'art classique, et plus tard, après la mort de son père Desider Bokros-Bierman lui fait découvrir l'art contemporain international. Il rencontre Boros-Bierman à l'armée où il est entré pour faire son service militaire. Mais après un début dans la cavalerie, Szenes blessé, et également atteint de tuberculose, ne retourne pas au combat. Après avoir effectué de 1916 à 1918 son service militaire, il entre à l'« Académie libre » de Budapest où il a pour professeur József Rippl-Rónai, ami de Henri Matisse, Aristide Maillol, Albert Marquet, Pierre Bonnard et d'Édouard Vuillard. József initie le jeune artiste aux recherches de l'École de Paris d'avant 1914.
Manuel Barthassat, Sébastien Lutzelschwab