Eger [] est une localité de Hongrie, ville de droit comital et chef-lieu du district d'Eger et du comitat de Heves. Elle est située dans le nord du pays, à l'est des monts Mátra et au sud du Bükk. Sa population s'élevait à en 2006. La ville est réputée tant pour son vignoble et notamment pour son « Sang de taureau » (Egri bikavér) que pour ses curiosités architecturales telles que : le minaret, vestige de l'occupation ottomane, la forteresse médiévale, sa basilique, deuxième de Hongrie par sa taille derrière celle d'Esztergom, mais également les nombreux édifices baroques qui marquent l'architecture urbaine. Le nom de la ville provient du mot hongrois éger signifiant aulne. Selon les langues Eger se dit Erlau en allemand, Agria en latin, Jegar / Јегар ou Jegra / Јегра en serbe et croate, Jager en tchèque, Jáger en slovaque, Jagier en polonais et Eğri en turc. Le site d'Eger est habité depuis l'âge de la pierre, y résidaient tout d'abord des tribus germaniques, avares et slaves. Les Magyars commencèrent à s'y installer au . Saint-Étienne, premier roi de Hongrie, fit de la ville un évêché. Eger se développa autour de la première cathédrale, construite sur le site de l'actuel château. La ville fut, dès sa fondation, un important centre religieux hongrois. En 1241, Eger fut totalement détruite par les Mongols et la plupart de ses habitants tués. Du , la ville connut la prospérité. La culture de la vigne, qui fait actuellement sa réputation, y débuta. Durant le règne de Matthias Corvin (1458-1490) la ville connut la Renaissance à l'image de toute la Hongrie. L'Évêché construisit de superbes édifices. Pendant l'occupation ottomane de la Hongrie centrale, la ville devint une importante forteresse sur le front et fut continuellement exposée aux attaques. Pendant le siège de 1552, les forces hongroises l'ont défendue avec succès malgré la supériorité des troupes assaillantes. Sous le commandement du Capitaine István Dobó, environ deux mille hongrois, femmes et enfants compris, auraient résisté à l'armée ottomane forte de , d'après la description qui en est faite dans le roman Étoiles de Eger (Egri csillagok) de Géza Gárdonyi.