La parémiologie, du grec πᾰροιμῐ́ᾱ (paroimíā), « proverbe », est la discipline qui a pour objet l'étude des proverbes et expressions apparentées — sentences, préceptes, slogans, devises, etc. — . Cette discipline s'est longtemps développée de manière indépendante, voire cloisonnée, avant de progressivement connaitre un développement international notamment grâce aux travaux du germaniste et linguiste américain Archer Taylor (1890-1973). Son ouvrage The Proverb, publié en 1931, est encore considéré de nos jours comme une incontournable introduction à la parémiologie. Matti Kuusi (1914-1998), son plus proche collaborateur et premier éditeur de la revue internationale Proverbium (de 1965 à 1975), a poursuivi son œuvre. Il s'est notamment intéressé au statut de la parémiologie dans les milieux académiques, souvent confinée aux instituts d'ethnologie, et s'est attaché à établir une typologie des proverbes et une terminologie parémiologique. Se réclamant de ces deux précurseurs, le linguiste Wolfgang Mieider a poursuivi le travail de publication et d'internationalisation de la discipline à la tête de la revue Proverbium, qu'il dirige encore au début du . La parémiologie a depuis les années 1960 pris un essor important et reste en constante évolution. Parmi les chercheurs marquants de la fin du , on peut mentionner les français Claude Buridant, François Suard et l’ethnologue et linguiste belge François-Marie Rodegem (1919-1991), auquel on doit, suivant le premier, . Plusieurs tentatives de nomenclatures ont essayé de démêler le flou terminologique qui règne en cherchant à appliquer une échelle de valeurs entre toutes les afin de procurer à la recherche un ensemble terminologique commun. On trouve une première proposition de nomenclatures significative chez le chercheur espagnol José Gella Iturriaga, en 1977, regroupées sous le terme dicho. La recherche espagnole est d'ailleurs à la pointe de la discipline avec la revue internationale Paremia.