Elisabeth Becker, née le et morte le , est une gardienne de camp de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale. Condamnée à mort après la guerre, elle est exécutée par pendaison. Elisabeth Becker est née le à Neuteich (aujourd'hui Nowy Staw, Pologne), dans le territoire de la ville libre de Dantzig, d'une famille allemande. En 1936, âgée de 13 ans, elle rejoint la Ligue des jeunes filles allemandes. En 1938, elle devient conducteur de tram à Dantzig. En 1939, les Allemands arrivent dans la ville et Becker s'en accommode rapidement. En 1940, elle commence à travailler pour la société Dokendorf à Neuteich, où elle sera employée jusqu'en 1941, année où elle devient assistante agricultrice à Dantzig. En 1944, les SS ont besoin de plus de gardiens pour le camp de concentration voisin du Stutthof. Elisabeth Becker est appelée par conscription au service. Elle arrive au camp de concentration du Stutthof le 5 septembre 1944 pour commencer sa formation et son entraînement comme Aufseherin SS. Elle travaillera plus tard au camp de femmes du Stutthof, au SK-III. Là, elle a personnellement procédé à des sélections de femmes et d'enfants pour les chambres à gaz et a battu des prisonniers. Elisabeth Becker s'enfuit du camp le 15 janvier 1945 et revient chez elle à Neuteich. Le 13 avril 1945, la police polonaise l'arrête et l'emprisonne en attendant un procès. Le premier procès du Stutthof commence à Dantzig le 31 mai 1946 avec 15 inculpés, dont cinq anciennes gardiennes SS, le sous-officier et commandant des gardiens SS Johann Pauls et quelques kapos. Elisabeth Becker, avec les autres accusés, est condamnée à mort. Elisabeth Becker envoie plusieurs lettres au président polonais Bolesław Bierut en demandant pardon, arguant que ses actes n'avaient pas été aussi graves que ceux de Gerda Steinhoff ou de Jenny-Wanda Barkmann. La cour recommande la clémence à l'appui de sa demande de grâce, proposant une peine alternative de 15 années de prison mais la grâce lui est finalement refusée.