vignette|350px|Siège de la Tokyo Shinbu Gakkō (actuelle université de médecine pour femmes de Tokyo). La est une école militaire préparatoire située à Tokyo qui exista de 1896 à 1914. Fondée par l'armée impériale japonaise pour apporter une formation militaire à des étudiants chinois, la plupart des élèves ont joué un grand rôle dans la révolution chinoise de 1911 et dans les prémices de la République de Chine. Après la rupture des relations diplomatiques en 1896 entre l'empire du Japon et la Chine de la dynastie Qing à la suite de la première guerre sino-japonaise, le gouvernement chinois commence une série de réformes militaires afin de créer une armée moderne sur le modèle occidental. La faction pan-asiatique au sein du gouvernement japonais l'aide activement dans cet effort dans l'espoir de former une alliance asiatique contre l'empire russe et d'autres puissances européennes, ainsi que de placer le Japon dans une situation favorable à influencer la direction des réformes militaires chinoises et la politique intérieure. Pour ce faire, l'État-major de l'armée impériale japonaise envoie les généraux Fukushima Yasumasa et Utsunomiya Taro ouvrir des discussions avec Zhang Zhidong, Liu Kunyi et Yuan Shikai pour envoyer des étudiants chinois au Japon recevoir une formation militaire. Du côté diplomatique, Yano Fumio, l'ambassadeur japonais en Chine, annonce au gouvernement chinois que le Japon prendra en charge toutes les dépenses pour les 200 premiers étudiants. Trente étudiants sont envoyés la même année dans la nouvelle division des étudiants étrangers de la Seijō Gakkō, une école militaire préparatoire de Tokyo attachée à l'académie de l'armée impériale japonaise. Comme le nombre d'étudiants augmente chaque année, une Shinbu Gakkō séparée est établie en 1903 pour accueillir spécifiquement les élèves chinois qui sont plus de en 1908. vignette|Tchang Kaï-chek durant ses études à la Tokyo Shinbu Gakkō. La création de l'école est d'abord fortement combattue par le général Yamagata Aritomo qui avertit de la menace de former un possible et proche futur ennemi, mais ses objections ne persuadent pas Fukushima.