Hama (en حماة / ḥamāh), Hamah et parfois Hamath, est une ville se trouvant en Syrie, chef-lieu du gouvernorat de Hama. Elle occupe l'emplacement de l'antique Épiphanie de Syrie (en Epiphania ; en Ἐπιφάνεια / Epipháneia). De la forteresse au centre de la ville il ne reste guère que la colline sur laquelle elle était construite en bordure de l'Oronte. Elle fut le théâtre de violents affrontements entre les Frères musulmans, les nationalistes arabes du Baath irakien, la gauche syrienne et l'armée syrienne de Hafez el-Assad en . L'ancien site de Hamath a été occupée du néolithique ancien à l'âge du fer, selon les archéologues danois qui ont découvert, en 1928-1930, des vestiges de la Culture de Halaf et d'Ougarit, vers , au néolithique. L'établissement semble avoir été prospère dès . Au tournant du millénaire, l'ancien empire hittite centralisé étant tombé, Hama est attestée comme la capitale de l'un des États syro-hittites prospères connus dans la Bible hébraïque sous le nom de Hamath (araméen: mt; Hittite: Amatuwana; [5] Hébreu: חֲמָת Ḥəmåṯ), qui a beaucoup commercé, en particulier avec Israël et Juda. Selon la Bible, la région de Hamath correspond à une frontière nord d'Israël. Salmanazar III, roi d’Assyrie de -858 à -824, ne parvient pas à vaincre l'alliance Hamath-Damas (-835). La ville est prise plusieurs fois par les Assyriens, durant le siècle suivant. Sargon II rase la ville en -720, et en fait une colonie assyrienne. La campagne d'Alexandre le Grand, en -334--323, met la Syrie sous domination hellénique. Le commerce international reprend pour toute la région. Sous les Séleucides (-305--65), en hommage à l'empereur Antiochos IV Épiphane, elle reçoit le nom d'Épiphanie (en Epiphania ; en Ἐπιφάνεια / Epipháneia). Ls dynastes arabes prennent peu à peu possession de parties de la Syrie. Mais les Romains interviennent, avec Pompée, et Hama devient une partie de l'importante province romaine de Syrie (-64-211), jusqu'au Bas-Empire romain. Dès 330, l'Empire byzantin maîtrise la région, et Hama continue à prospérer, sous le nom d'Emath ou Emathoùs (Εμαθούς en grec), en contexte chrétien.