La Restauration impériale chinoise de 1915-1916 correspond à la tentative de Yuan Shikai, président de la république de Chine, de rétablir un Empire dominé par les Hans et à son profit. La restauration tourne court, et son échec provoque l'affaiblissement du gouvernement central et l'entrée de la Chine dans l'ère des seigneurs de la guerre. 200px|vignette|Yuan Shikai en tenue impériale Révolution chinoise de 1911 300px|vignette|Commémoration de Yuan Shikai et Sun Yat-sen. 150px|vignette|Le drapeau à cinq couleurs, drapeau national de la Chine de 1912 à 1928. En mars 1912, Sun Yat-sen, jusque-là président provisoire, laisse à Yuan Shikai, chef de l'armée de Beiyang, la présidence de la république de Chine. En , une constitution provisoire est adoptée sous la forme d’une loi conventionnelle, et en août et septembre, des lois électorales créent la Chambre des députés. En février 1913, les élections donnent la majorité au Kuomintang. Song Jiaoren, bras droit de Sun Yat-sen, apparaît bien placé pour devenir premier ministre, mais il est assassiné le mois suivant. Yuan Shikai est soupçonné d'avoir commandité le meurtre pour éviter que son autorité ne soit remise en cause. Dans le courant de l'année, Yuan Shikai organise une répression contre les membres du Kuomintang, évinçant les trois gouverneurs provinciaux membres du parti et pratiquant la corruption dans les deux chambres législatives. À partir de , il fait appel à la force. Le , le Kuomintang est déclaré illégal, et les journaux d'opposition interdits. Sun Yat-sen et d'autres opposants se réfugient au Japon et en appellent à une Seconde Révolution (二次革命, èr cì gémìng), dirigée cette fois contre la dictature de Yuan Shikai. En , Yuan Shikai dissout ce qui reste du parlement et nomme de nouveaux parlementaires à sa solde. Les gouverneurs civils des provinces sont remplacés par des gouverneurs militaires. La constitution provisoire de 1912 est annulée puis remplacée en par un texte étendant considérablement les pouvoirs du président.